Jour J bis +6 +7 +8

Le bourlingueur nous revient à chaque épisode avec, dans ses carnets, de nouveaux trucs et astuces afin de voyager l’esprit serein à travers les pays de l’Est. Au programme de cet épisode spécial conseils : des anecdotes et des recommandations basées sur nos propres expériences vécues entre Bratislava (Slovaquie) et Zagreb (Croatie), en passant par le lac Balaton en Hongrie.

Dans un premier temps, on vous dévoile brièvement les différentes étapes de ce tronçon de notre voyage :

1. Covoiturage entre Vienne et Bratislava.
Le trajet se déroule sans encombre ; le conducteur sourd comme une carpe et ne parlant ni l’anglais ni le français, on en profite pour dormir une petite heure.

2. Bus depuis la gare de Bratislava jusqu’au petit village de Svätý Jur. On est malheureusement contraints de reporter la visite de Bratislava au lendemain, et de passer une heure supplémentaire dans les transports en commun : on ne fait pas d’omelette sans casser les bœufs. Dans le petit bourg situé au pied des Carpates, Filip et Juliah, deux frères et sœurs slovaques, ont généreusement proposé de nous accueillir chez eux. Depuis l’arrêt de bus, on les repère au loin en train d’agiter chaleureusement les bras en guise de bienvenue : leur visage traversé par un large sourire nous garantit un séjour agréable.
Les rayons du soleil commencent à guerroyer contre les pics montagneux qui se dressent sur leur passage : on allonge le pas, et Filip, qui a grand soif, nous presse vers la vinothèque pour une dégustation de cuvées locales. Les verres de rouge s’y succèdent, et nos palais s’enivrent avec volupté de ces cépages slovaques. Peu à peu, les langues se délient au rythme des allées et venues du tenancier et des franches rasades que nous sert Filip. Dans la bonne humeur, on discute de tout et de vin: de leurs nombreuses expériences de couchsurfing dans les pays asiatiques, de leur ami scientifique atomicien en Slovaquie reconverti en technicien de surface en Belgique, des bicyclettes moldaves, etc.

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(Filip, plaisantin invétéré, nous a achevé avec une blague qu’on va essayer de retranscrire sur ce blog. On espère que l’effet produit à travers le pc sera similaire.
« Comment un bûcheron –il précise qu’en Slovaquie, il s’en compte par milliers– commande-t-il 5 bières au bar ? » Comme ceci :

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Là où le viticulteur passe, le boulanger qui ne passera pas se fait cruellement désirer : arrivés avec le ventre vide, on sort le nez gorgé de raisin. Nous quittons donc la vinothèque et nous dirigeons, tant bien que mal, vers leur maison : on peut enfin déposer nos bagages et déployer nos sacs de couchage dans leur cuisine, bien plus fraîche que nous. Dans leur foyer, on sort le Mac pour s’atteler à la rédaction du blog : un clavier azerty en vaut deux, et Filip nous explique qu’il est lui-même informaticien. On se met au lit et Juliah, musicienne, nous berce avec ses chants slovaques.

Mieux vaut directement mettre les pendules sur les i : on s’était mis d’accord sur le fait que cet épisode se focaliserait sur les conseils du bourlingueur, on ne va donc pas trop s’épancher sur les événements qui ont suivi. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à contacter Rémi sur sa page facebook.

3. Départ à l’aube depuis Svätý Jur pour Bratislava.

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4. Visite de la ville de Bratislava : son château, son tramway, ses statues loufoques et ses pizzas à 1€…

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5. Rencontre avec Ameya, un jeune indien voyageant seul avec son backpack à travers l’Europe, avec qui on passera finalement toute la journée. Un brave homme !

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6. Stop sous la pluie en fin de journée pour tenter de rejoindre le sud : le soleil a laissé place à un ciel orageux en l’espace de quelques heures…

7. Il pleut des hallebardes et nous sommes trempés jusqu’à l’os, et Rémi se met à greloter : on décide donc d’aller passer la nuit dans une auberge de jeunesse et de reporter notre stop au lendemain.

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8. Après avoir bien dormi, bien déjeuné, bien rigolé, etc., on se repositionne sur une aire d’autoroute à 9h du matin. Le soleil est de retour ! On fait la rencontre de plusieurs concurrents, qui se sont tous positionnés au même endroit stratégique.

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9. Au bout de quelques heures, Pèter, un étudiant en sociologie qui se rend au Balaton Sound Festival, accepte de nous conduire jusqu’à Keszthely en Hongrie.

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10. L’endroit semble un peu paumé ; on nous conseille d’aller jusqu’à Siófok, le Saint-Tropez hongrois, pour découvrir le lac Balaton (le plus grand lac d’Europe) et profiter des campings le long du rivage : enclave paradisiaque au milieu du pays hongrois !

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11. Voyage en stop jusque Nagykanisza, où passe une autoroute rejoignant la Hongrie à la ville de Zagreb, en Croatie.

On va finalement arrêter ici la narration de nos aventures, même si de nombreux événements totalement fous se sont déroulés peu après. Mille excuses pour ce petit teasing, on vous invite à visiter quotidiennement (ou presque) notre blog pour être au fait de nos dernières péripéties !

Le bourlingueur m’exhorte à lui céder la rédaction du blog. Je ne garantis dès lors plus la qualité d’écriture, et tiens à me dégager de toute responsabilité quant au texte qui va suivre.

Les conseils des bourlingueurs appliqués à la Slovaquie et à la Hongrie

Cinquième conseil du bourlingueur :
La différence entre les bouteilles en plastique d’eau plate (fond plat) et d’eau pétillante (fond accidenté) en vigueur en Belgique n’est pas d’application dans les pays de l’est. Soyez attentifs, et préparez-vous à boire de l’eau pèt’ dans 80% des cas.

Sixième conseil du bourlingueur :
Servez-vous de vos mains ! Elles sauront remplacer avec plus ou moins d’efficacité l’anglais que personne ne parle au milieu des terres.

Septième conseil du bourlingueur :
Le wifi hongrois, c’est comme les gastéropodes : y’en a partout, mais ça marche pas.

Huitième conseil du bourlingueur :
Même quand vous êtes en règle avec vos papiers et documents de transports en Slovaquie et en Hongrie, vous ne l’êtes pas.

Neuvième conseil du bourlingueur :
Si vous êtes végétariens, préparez-vous à faire des concessions et à manger du porc et du boeuf en masse…

Dixième conseil du bourlingueur :
Souvenez-vous lorsque vous chercherez à manger en Hongrie, en Slovaquie et en Croatie, que la pizza est une valeur sûre. Une pizza ne coûte pas très cher, se rate difficilement, et a un goût de pizza. Les tranches de pizza slovaques à 1€ seront peut-être vos plus précieuses alliées.

Onzième conseil du bourlingueur :
Hitchwiki.org ; Allez checker, ils sont presque aussi bons que nous.

Douzième conseil du bourlingueur :
Payez le métro ! Toujours ! Et ne croyez pas pouvoir carotter en douce, les murs ont des orteils…

Treizième conseil du bourlingueur :
Armez-vous en permanence d’un rouleau de PQ et d’un savon nettoyant pour les mains, même quand vous utilisez des installations publiques. On vous épargne l’anecdote qui nous a poussés à écrire ce treizième conseil du bourlingueur.

Quatorzième conseil du bourlingueur :
Inspectez votre corps régulièrement. Si vous voyez une tique grosse comme une petite pêche accrochée à votre cuisse et une auréole violacée tout autour de la zone de morsure, vous avez probablement contracté la borréliose de Lyme.

Quinzième conseil du bourlingueur :
Pour une réelle intégration parmi les Slovaques et les Magyars, optez pour le combo chaussettes/sandales.

Seizième conseil du bourlingueur :
Femmes à barbe qui nous lisez, sachez que votre profil intéresse les sociétés de chemin de fer hongroises et slovaques.

Dix-septième conseil du bourlingueur :
Prévoyez au moins deux cartes de payement différentes. On ne devrait même pas vous le rappeler, ça va de soi.

Dix-huitième conseil du bourlingueur :
Avant de partir, révisez vos tables de multiplications et dépoussiérez éventuellement votre bon vieux boulier. Entre les taux de 7.55 Kunas croates, 310.55 Forints hongrois, 30,13 Couronnes slovaques et 26,98 Couronnes tchèques pour 1€, ça peut parfois devenir assez tendu.

Dix-neuvième conseil du bourlingueur :
Goûtez au vin slovaque.

Vingtième conseil du bourlingueur :
Faire du camping aux Carpates, c’est se préparer à affronter des ours, des loups et des meutes de chiens errants.

Vingt-et-unième conseil du bourlingueur
Les frites restent bel et bien une tradition culinaire belge. On a testé celles cuites au four en deux cuissons pendant 40 minutes, le résultat est surprenant.

Vingt-deuxième conseil du bourlingueur :
Perdus à Bratislava ? Blues Hostel. C’est fastoche. C’est deux mots règleront tous tes problèmes.

Vingt-troisième conseil du bourlingueur :
Si vous avez décidé de ne pas voyager entre les grosses villes, et d’avancer de bled en bled, prévoyez une tente (et du temps, aussi) ! Ce sera sans doute le meilleur investissement de tout votre voyage. A titre d’exemple, la notre pèse 2,5kg et peut abriter 3 personnes (plus en théorie qu’en pratique) pour quelques dizaines d’euros seulement.

C’est tout pour aujourd’hui ! On souhaite une joyeuse fête à tous les Donald, et on vous dit « à bientôt ! ».