Le partage comme nouveau modèle ?

Schermafbeelding 2015-06-25 om 09.28.25 Illustration de Willempirquin.be – sur demande de Netwerk Bewust Verbruiken

Le partage est de plus en plus fréquent. Du covoiturage, au partage de vélos et de la cohabitation, à l’échange du savoir, d’outils, d’infrastructure, de places de parking, de chambres vides, d’un jardin ou d’un repas. Il est aujourd’hui possible de partager du savoir, des marchandises ou de l’espace dans quasi tous les domaines de notre vie privée ou professionnelle.

Mais partager n’est pas seulement un passe-temps sympathique. Derrière la tendance d’échange actuelle se cache un modèle social et économique innovant, basé sur une collaboration égale entre citoyens. L’économie collaborative qui nait en conséquence apporte une plus-value indispensable à la société. Les personnes et les entreprises qui partagent évitent beaucoup de dépenses. Les différentes formes d’échange sont propices à plus de cohésion sociale et l’environnement en profite aussi.

En 2013, les revenus de l’économie collaborative s’élevaient à approximativement 26 milliards de dollars. Le comité économique et social européen plaçait récemment le thème dans l’agenda européen avec un rapport à la Commission européenne. Même le forum économique mondial donne de l’importance aux possibilités de l’économie collaborative.

Mais pour que le partage puisse continuer à s’imposer, il doit être soutenu par nos autorités. C’est pour cette raison que Mpact, Bond Beter Leefmilieu, Netwerk Bewust Verbruik, Autopia, Samenhuizen, Velt et Voedselteams veulent inspirer nos politiques et les encourager à prendre des mesures concrètes pour améliorer l’économie collaborative. Ils ont donc réalisé un mémorandum à leur attention. Investir dans une économie d’échange, c’est investir dans un avenir durable, chaleureux et viable.

Pourquoi ce changement ?

Une impasse

Nous voyons de plus en plus apparaître les limites de notre société. Nos routes sont saturées et nos espaces verts de plus en restreints, ce qui fait décliner rapidement la qualité de notre air. Nous consommons des produits ayant parcourus des milliers de kilomètres en laissant nos producteurs locaux sombrer, nous achetons de plus en plus de choses dont finalement nous ne nous servons que très rarement et qui prennent énormément de place dans nos maisons. La crise a appauvri un grand nombre d’entre nous alors qu’en même temps on attend des gens qu’ils consomment de plus en plus pour relancer l’économie. Nous nous retrouvons donc dans une impasse que la technologie seule ne pourra pas résoudre.

Un changement de mentalité

Nous passons doucement de la possession à l’utilisation et donc à la consommation collaborative. Le principe est de n’avoir un objet que lorsqu’on en a besoin. Ce qui compte, ce n’est pas la possession, mais l’accès au produit. Ce changement constitue une réelle alternative pour sortir de notre impasse. De nombreuses initiatives de partage, de prêt, de dons, etc. naissent un peu partout.

Certains acteurs sont d’ailleurs déjà très actifs dans ce domaine : Mpact pour le covoiturage, le carsharing et les vacances alternatives, les Repair Café, le Réseau des consommateurs responsables, les vélos partagés avec Provélo, cambio et ses voitures partagées, etc.

65 propositions pour une vie meilleure pour tous

Le mémorandum[1] propose 65 pistes pour renforcer l’économie collaborative en Flandre, mais elles sont applicables partout ailleurs. N’hésitez pas à aller le consulter pour vous inspirer. Vous trouverez le document intégral sur le site www.etopia.be.

[1] “65 maatregelen voor de deel-economie in een verkrachtig Vlaanderen”, Mpact, Bond Beter Leefmilieu, Netwerk Bewust Verbruik, Autopia, Samenhuizen, Velt et Voedselteams